Il s’agit d’une formation donnée par le Dr Boutsen, pédopsychiatre travaillant dans un centre de santé mentale et dans un service d’accompagnement en accueil familial. Echelonnée en 5 soirées, cette formation a été dispensée à la demande de familles d’accueil membres de La Porte Ouverte qui souhaitaient répondre au mieux aux besoins des enfants. Bien que datant de 1999, elle garde toute sa pertinence.
Le Dr Boutsen explique qu’il ne se permet jamais de dire si un parent est bon ou mauvais, mais il évalue la fonction parentale. Celle-ci est assumée par les parents mais aussi par la puéricultrice, l’instit…
Son rôle consiste à voir si un enfant va bien en termes de santé mentale. Pour atteindre cet objectif, la fonction parentale doit respecter les rythmes (de sommeil, d’alimentation, de croissance, de relation, de jeu) de l’enfant ; elle doit l’aider à gérer ses émotions de peur, de colère, de tristesse, de dégoût, de plaisir ; elle doit l’aider à gérer ses angoisses de séparation (pouvoir rester seul sans se sentir abandonné). Cela demande de la part de la fonction parentale du temps, une disponibilité émotionnelle. L’objet transitionnel ( le doudou) est super important : l’enfant peut le cajoler ou le massacrer selon ses émotions, il ne proteste pas, ne le contredit pas !
Si les rythmes et les émotions de l’enfant ne sont pas respectés, si on ne lui permet pas les séparations sans angoisse, alors une série de signes viendront le montrer : troubles du sommeil, de l’alimentation, enfant hypertonique d’un parent dépressif, enfant se réfugiant dans le sommeil ou régurgitant, bébé évitant le regard de son parent qu’il sent incapable de le rassurer, troubles de l’apprentissage… La première fonction du corps attaquée quand on ne sait pas se rassurer soi-même, c’est le sommeil ; or il est essentiel pour les processus d’apprentissage, d’association, de mémorisation…